Dans notre première balade à Montmartre, on vous a montré les édifices pittoresques et les coins de verdure de Montmartre. Pour compléter cette balade, nous vous emmenons aujourd’hui suivre notre parcours spécial street-art pour visiter Montmartre autrement ! Les murs de ce quartier sont un terrain de jeu idéal pour les graffeurs et ça, les artistes l’ont bien compris. Ainsi, Montmartre et ses petites rues sont devenus un véritable musée à ciel ouvert.
Vous ne savez pas par où commencer ? bibi vous a préparé un parcours avec les rues à ne pas manquer, pour découvrir les œuvres des grands noms du street-art. Avec cette promenade à pied pour voir l’art de rue, le 18e arrondissement vous dévoilera une autre de ses facettes.
Notre parcours de street-art commence avec une œuvre plutôt étonnante : le Passe-Muraille.
Celle-ci représente un homme sculpté qui traverse (littéralement) un mur, près de la place Marcel Aymé.
Cette localisation n’est pas un hasard : son créateur, l’acteur et sculpteur Jean Marais, l’a réalisé en hommage à Marcel Aymé. En effet, celui-ci est un écrivain du XXe siècle, ayant vécu à quelques pas de cette place. Il a notamment écrit la nouvelle Le Passe Muraille (1941), dans laquelle un homme se rend compte qu’il a un pouvoir extraordinaire : il peut traverser les murs.
Prenant place aux pieds des escaliers menant au Sacré-Cœur, la vieille femme, grand-mère ou diseuse de bonne-aventure, veille sur la rue Gabrielle. Elle a été réalisée par le graffeur nîmois Swed Oner, qui se dit « portraitiste humaniste ". Celui-ci « signe " toutes ses oeuvres de cette auréole dorée, qui fait de la vieille femme une sainte veillant sur l’une des plus jolies rues de Montmartre.
Dans la rue Gabrielle, vous aurez aussi l’occasion de voir une œuvre de Gladpow, tirée de l’univers de Magritte, un labyrinthe amoureux de Kelkin et d’autres belles surprises…
Dans la petite rue Briquet, vous aurez l’occasion de voir « Un peu de mon âme " de 18emedesigne. Très attaché à ce quartier, l’artiste y a peint le visage d’une enfant aux grands yeux. Son œuvre est caractérisée par ces visages d’enfants qui vous regardent, souvent parsemés de taches de couleurs.
La rue comporte aussi une œuvre de Swed Oner, qui porte un projet fort. Celui-ci a en effet commencé une série « Support Your Local Homeless ", à travers laquelle il souhaite représenter les « accidentés de la vie ". Pour le 18e arrondissement, Swed a rencontré Martin, un sans domicile fixe, qu’il a portraituré sur un fond blanc, avec une auréole propre à ses œuvres.
C’est dans la rue d’Orsel que Levalet a choisi d’installer son « Amour aveugle ". Ce collage, à mi-chemin entre le polyptyque et la bande dessinée, suit le passant pendant qu’il marche. Cette œuvre fait partie de son projet « Odyssée ", commencé en 2019. Tout au long de celui-ci, le promeneur suit un personnage à marinière dans une sorte de longue fable. Celle-ci comporte aujourd’hui 15 épisodes à savourer dans les rues de Paris et de Reims.
Sur la Place des Abbesses, vous trouverez une des œuvres de rue les plus connues de Montmartre : le Mur des Je t’aime. Imaginé par Frédéric Baron et Claire Kito, il prend place dans le square Jehan Rictus. Dans un monde ponctué par la violence, le Mur des Je t’aime se dresse comme signe de paix et d’amour, comme un lien entre les humains. Ainsi, sur ses carreaux bleus, sont apposés des “Je t’aime”, écrits dans une multitude de langues et dialectes (allemand, espagnol, et d’autres plus méconnus comme l’esperanto, qui a la particularité d’être une langue internationale).
Le Passage des Abbesses accueille lui aussi beaucoup d’œuvres de street-art. Vous pourrez y découvrir de célèbres visages de l’artiste Gregos. Cet artiste vit à Montmartre et est bien décidé à participer au développement du street-art dans le quartier. Grâce à une technique 3D, il réalise une représentation tridimensionnelle de son propre visage, qu’il colle, en relief, dans les rues de Paris. Chaque visage représente une émotion différente et une part de l’identité de l’artiste.
Ce passage pittoresque héberge aussi une œuvre du duo d’artistes Tito/Mulk. Sur un fond bleu puissant, se détache une figure composée de multiples petits dessins, dans un univers de Pop culture que l’on prend plaisir à disséquer.
Dans cette rue, Philippe Hérard et Levalet se sont associés pour créer une longue corde à linge le long du mur. Çà et là sont accrochés chaussettes, chemises mais aussi d’autres objets plus atypiques, comme un requin ou une veste de Père Noël. Chaque corde est tenue par un personnage dessiné et collé par Philippe Hérard.
Pour finir ce beau voyage en plein cœur de ce “village” parisien, vous trouverez au bout de la rue, un grand portrait d’un cheval entouré de drapeaux, signé Liberty Du.
Suivez la carte interactive qui vous indiquera le meilleur chemin de notre parcours spécial street-art pour visiter Montmartre à pied :
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