Heure du conte

Étienne Dinet naît en 1861 dans le milieu cultivé d’une famille d’avoués parisiens. Il se détourne tôt du modèle familial, qui l’orientait vers des études de droit : après son service militaire, pour avoir manifesté précocement un goût pour le dessin, il entrera plutôt à l’École des Beaux-Arts. Il joint rapidement l’Académie Julian où il a pour professeur William Bouguereau, mais ne se reconnaît pour maître que Rembrandt et Delacroix. S’opposant à l’académisme ambiant, il cherche ses maîtres du côté du réalisme de Jean-François Millet ou de Jules Bastien-Lepage et se passionne pour la photographie. Il partage avec les impressionnistes la recherche de lumière et de la peinture sur le motif comme l’attestent ses premiers envois aux salons de 1882 et 1883.<h5>La découverte de l’Algérie</h5>C’est accidentellement qu’il découvre l’Algérie en 1884, en accompagnant son ami Lucien Simon, dont le frère entomologiste partait en Algérie à la recherche d’une espèce rare de coléoptère. Ce premier voyage d’un mois sera suivi d’un autre, l’année suivante, en compagnie de Gaston Migeon, futur promoteur des arts de l’Islam au musée du Louvre. Suivront deux décennies durant lesquelles Étienne Dinet passe ses hivers en France et ses étés à peindre dans les oasis du Sud algérien. Dès 1895, il renonce à toute source d’inspiration en dehors des sujets algériens. En 1904, le peintre s’installe à demeure dans l’oasis de Bou-Saâda. Il y achète une maison dans la ville indigène pourvue d’une terrasse de laquelle il peut à loisir contempler le monde qu’il s’est choisi. Étienne Dinet, que la photographie passionnait, peint des instantanés de vie. De la nature, il cherche à peindre le jaillissement de l’eau et la végétation, mais également le désert comme espace à la fois hostile et familier. Mais ce sont avant tout les habitants du Sahara qui sont au centre de ses préoccupations.<h5>Loin de l’Orient fantasmé</h5>Dinet peint les trois âges de la vie comme s’il découpait des fragments de réalité, loin de l’image trop rutilante d’un Orient fantasmé. Sa sensibilité l’éloigne tout autant des approches ethnographiques dont il se méfie. Son travail précis s’attache sans ostentation aux détails réels. Il représente sans surcharge ni mièvrerie les expressions, les gestes, les grimaces, les tenues et les parures en argent. Certes, il n’a pas peint les aspects les plus extravagants d’un Orient fantasmé. Aucune scène de harem n’est visible dans son œuvre. Néanmoins, le Sahara prend sous son pinceau la forme d’un lointain éden sexuel. Bien que nul avilissement du corps de la femme orientale ne transparaisse dans son œuvre, il montre des corps féminins présentés comme des archétypes fantasmés ou comme des divinités envoûtantes. Au-delà d’un monde idéalisé par un filtre européen, il peint égale- ment la violence, la misère, le désespoir, l’humilité, mais tout autant la joie, le courage et la dignité.<h5>La foi et l’engagement</h5>Installé à Bou-Saâda, Étienne Dinet use de son influence pour intervenir en faveur des indigènes, cela auprès des autorités locales et jusqu’au Gouvernement général d’Alger. En 1912, il obtient de haute lutte que Bou Saâda passe d’une administration militaire à une administration civile. La foi musulmane occupe dans l’œuvre du peintre une place tout aussi importante que les lieux ou les personnages. Qu’elle soit individuelle ou collective, cette foi se manifeste comme un ensemble d’attitudes ou d’expressions vécues: des regards suppliants pénétrés par la piété et des attitudes empreintes d’humilité. Étienne Dinet a été frappé par la constance de cette ferveur religieuse. Lui-même se convertit officiellement à l’islam en 1913, sous le nom de Nasreddine. Le déclenchement de la guerre en 1914 marque une nouvelle étape dans son engagement avec son action en faveur des musulmans engagés sur le front. Il joue auprès des autorités un rôle civique important en plaidant l’élémentaire gratitude due aux soldats indigènes: œuvrer pour le retour au pays des blessés algériens, respecter les rituels musulmans prescrits pour les enterrements, remplacer les croix évidemment inadaptées par des stèles pour les pierres tombales dont il effectue le modèle. Étienne Dinet effectue le pèlerinage à La Mecque en 1929, peu avant son décès survenue la même année. À sa mort, il est enterré selon son souhait à Bou-Saâda, et célébré par la République comme un acteur essentiel du rapprochement entre la France et l’islam; le président Paul Doumer tient à inaugurer lui-même la rétrospective qui lui est consacrée un an après sa mort.<a href="https://www.imarabe.org/fr/actualites/visites-ateliers/2024/autour-de-l-exposition-etienne-dinet-visites-et-ateliers?_gl=1*wbkfwp*_up*MQ..*_ga*NjQzMTI4NjE4LjE3MDU0MTQxMzI.*_ga_8SQYJBHGHK*MTcwNTQxNDEzMi4xLjEuMTcwNTQxNDI0Ni4wLjAuMA.." target="_blank" rel="noopener" title="Ouverture dans un nouvel onglet">POUR ALLER PLUS LOIN</a>

Étienne Dinet, passions algériennes

L’exposition-dossier revient sur la place de cette sculpture dans la trajectoire artistique de Chana Orloff. L'œuvre, créée en 1921 – onze ans après son installation à Paris –, est représentative de la production de Chana Orloff dans l’entre-deux-guerres ; c’est aussi une illustration de l’amour maternel avec une des plus belles représentations d’Élie, surnommé Didi, son fils unique né à Paris en 1918.L’exposition permet également, à partir de cet exemple précis, de rappeler la réalité du pillage des ateliers d’artistes pendant l’Occupation, et de présenter les démarches entreprises par l’artiste et les membres de sa famille sur trois générations. Cette manifestation fait écho à la rétrospective présentée au musée Zadkine « <a href="https://www.zadkine.paris.fr/fr/exposition/chana-orloff-sculpter-lepoque">Chana Orloff. Sculpter l’époque</a> » du 15 novembre 2023 au 31 mars 2024.

« L’enfant Didi », itinéraire d’une œuvre spoliée de Chana Orloff, 1921-2023

Direction artistique : collectif FetartAvec : Jérémy Appert, Lyoz Bandie, Audrey Blue, Jules Bourbon, Glauco Canalis, Luca De Jesus Marques, Fig Docher, Lars Dyrendom, Quentin Fromont, Natalia Godek, Utu-Tuuli Jussila, Tom Kleinberg, Luna Mahoux, Diambra Mariani, Giulia Sidoli, Maria Siorba, Dora Tishmann, Sasha Velichko, Masha Wysocka, Amin YousefiFocus Ukraine Depuis 2019, le festival Circulation(s) met à l’honneur chaque année une scène photographique européenne émergente particulière. En 2024, le focus est consacré à l’Ukraine avec la présentation des séries de quatre artistes originaires de ce territoire : Maryna Brodovska, Lisa Bukreyeva, Yehveniia Laptii, Dima Tolkachov.<h3>Au programme</h3><ul><li>tous les week-ends du 13 avril au 2 juin <a href="https://www.festival-circulations.com/evenement/studios-photo-2024/" target="_blank">Studios Photo</a></li><li> samedi 13, mercredi 17 avril et dimanche 5, samedi 25 mai et dimanche 2 juin à 15h30 <a href="https://www.104.fr/fiche-evenement/les-rencontres-joyeuses.html" target="_blank">Les Rencontres joyeuses : visites et ateliers en famille</a></li></ul><ul><li>samedi 20 avril à 15h et à 17h <a href="https://www.104.fr/fiche-evenement/visite-guidee-circulation-s-2024.html" target="_blank">Visites guidées</a></li></ul><ul><li>samedi 1er et dimanche 2 juin Braderie : vente d’œuvres des anciennes éditions en accès libre - œuvres à prix doux</li></ul><ul><li>pendant tout le festival aux horaires de l'exposition <a href="https://www.festival-circulations.com/evenement/little-circulations-2024/" target="_blank">Little Circulation(s) : l’exposition à hauteur d’enfant</a> en accès libre</li></ul><h4>Pour les pros</h4><ul><li>samedi 27 et dimanche 28 avril de 14h à 18h <a href="https://www.festival-circulations.com/evenement/masterclasses-2024/" target="_blank">Masterclasses</a> <a href="https://www.festival-circulations.com/evenement/lectures-de-portfolio-2024/" target="_blank" rel="noopener" title="Ouverture dans un nouvel onglet">Lectures de portfolio</a></li></ul><ul><li>samedi 4 et dimanche 5 mai de 10h à 17h <a href="https://www.festival-circulations.com/evenement/workshop-finaliser-perfectionner/" target="_blank">Workshop Finaliser + Perfectionner : singulariser son projet</a></li></ul><ul><li>samedi 18 et dimanche 19 mai de 10h à 17h <a href="https://www.festival-circulations.com/evenement/workshop-demarcher-pitcher/" target="_blank">Workshop Démarcher + Pitcher : créer les opportunités</a></li></ul><div class="component-image"><img src="https://cdn.paris.fr/qfapv4/2024/04/11/original-c137fcd5bac5df0b7be442c7e03cabcb.jpg" alt=""></img></div><div class="component-image"><img src="https://cdn.paris.fr/qfapv4/2024/04/11/original-52b1ade3f0814f2ae6f91e073b7abf65.jpg" alt=""></img></div><div class="component-image"><img src="https://cdn.paris.fr/qfapv4/2024/04/11/original-b6545eee40352fbbec5186d979bfb115.jpg" alt=""></img></div>

Circulation(s) : le festival de la jeune photographie européenne au CENTQUATRE-PARIS

Agathe Singer a grandi dans un petit village breton en bord de mer. Le terrain de jeu favori de sa fratrie ? Un immense jardin où s’épanouissaient mimosas, pivoines et hortensias et, au milieu de cette nature foisonnante, des chats.Il y a d’abord eu un chat perdu, recueilli, puis un chat sauvage, terreur du jardin, mais aussi des portées de chatons, cachées dans les arbres creux. Appelés Alphonse, Nez-rose et Nez-gris, Moufle et Pantoufle, tous ces chats rendaient dingue le chien des voisins.Après avoir déménagé à Paris à 17 ans, ce beau jardin et ses habitants sont restés gravés dans le cœur de l’illustratrice. Dans « 99 cats and a dog », Agathe Singer recrée le jardin d’Eden de son enfance, à la rencontre du chien et de tous ces chats aux personnalités si éclectiques.Rendez-vous jeudi 4 avril à partir de 18h pour le vernissage de l’exposition « 99 cats and a dog » d’Agathe Singer !

Heure du conte

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Bibliothèque Denis Diderot - Bondy

La selection bibi

Étienne Dinet, passions algériennes

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L'Institut du Monde Arabe, Paris

« L’enfant Didi », itinéraire d’une œuvre spoliée de Chana Orloff, 1921-2023

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musée d'art et d'histoire du Judaïsme, Paris

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Exposition

Le CENTQUATRE - PARIS, Paris

Exposition "99 cats and a dog" d'Agathe Singer !

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Artazart, Paris

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