Inclassable, la musique de Gabriel Fauré a cette indicible beauté qui se laisse savourer si l’on ne cherche pas à la comprendre. Il faut céder à sa séduction, savoir goûter en elle le charme de l’inattendu.
Le violoncelle est la voix sans les mots de la mélodie fauréenne. Évasive et précise, nonchalante et rigoureuse, sa suavité porte en elle la passion. Lorsque le violoncelle et le piano s’en emparent, elle devient sensuelle, incandescente, une boîte de Pandore s’ouvre alors et libère des bouquets d’harmonies raffinées et enivrantes d’une incorruptible fraîcheur.
L’Élégie, la Berceuse, la Romance…ne faneront jamais, pas plus que les deux tardives Sonates pour violoncelle et piano, dont les élans et la stupéfiante vitalité appartiennent à un jeune homme… de plus de soixante-dix ans !
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